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Dans nos parcours professionnels comme dans nos engagements personnels, le refus est souvent perçu comme un échec. Pourtant, il peut aussi être un miroir : celui de nos limites, mais surtout de nos possibles.

L’organisation de l’édition 2025 de la Journée Internationale contre le Harcèlement et pour l’Inclusion au travail n’a pas été simple. Non pas parce que nous ne savions pas comment faire : c’était déjà la 4e édition.

Le principal défi ? L’absence de financement public.

Car organiser un événement d’une telle ampleur demande bien plus que de la volonté : cela nécessite des ressources qui dépassent largement les capacités d’une association comme Rezalliance, portée uniquement par les cotisations de ses membres.

C’est une réalité que vivent de nombreuses structures associatives : les idées sont là, le savoir-faire aussi. Malgré l’absence de financements publics, nous avançons grâce à une énergie collective forte et un engagement profond. Parce que certaines causes méritent qu’on s’y accroche, même quand le chemin est semé d’embûches.

En persévérant, on découvre que ce que l’on percevait comme une porte qui se ferme était en réalité une fenêtre qui s’ouvre. Une ouverture sur une version de nous plus libre, plus alignée, plus audacieuse.

Parfois, ce sont les refus qui provoquent un mouvement plus profond : une redéfinition, un nouvel élan.

C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à accueillir les « non » non comme des freins, mais comme des invitations à se repositionner, à repenser sa trajectoire, à se réinventer.

C’est cette leçon qui m’a donnée envie de prendre la plume pour revenir sur les coulisses et le bilan de l’édition 2025 du #24May.

Je vous souhaite une bonne lecture.


🌍 La 4e édition de la Journée internationale contre le harcèlement et pour l’inclusion dans le monde du travail, organisée par Rezalliance en partenariat avec la FER Genève, fut un moment intense. Intense de préparation, intense d’émotions, intense de rencontres.

Ce fut un marathon de 6 mois: Mobiliser les intervenant·es, coordonner les équipes de modération, convaincre les partenaires, trouver des soutiens financiers, relancer, convaincre encore. Tout en continuant à faire tourner nos activités quotidiennes.

Oui, c’était éreintant. Oui, il y a eu des moments de découragement.

Mais les résultats sont là 📈:

  • Doublement du nombre d’inscriptions par rapport aux années précédentes: 160 sur site un vendredi après-midi… 130 pour les webinaires.
  • Des échanges d’une rare profondeur et d’une grande qualité, portés par des personnes sincèrement engagées, passionnantes et touchantes.

3 webinaires pour 6 intervenant·es.

Cette année, le format en ligne a été repensé avec un nombre réduit de speakers afin d’offrir le temps nécessaire au développement des idées et aux échanges de fond. Pour contourner les contraintes liées aux fuseaux horaires (4 continents représentés), les prises de parole ont été enregistrées en amont, puis diffusées le jour J, avant d’ouvrir une discussion en direct avec le public. Une nouvelle formule pour engager le public autrement.

5 sessions en présentiel pour 15 intervenant·es.

  • Trois conférences de 45 minutes, questions du public incluses ; des conversations en duo (conférencier·ère + modérateur·trice), pour une circulation plus fluide des idées et un vrai dialogue.
  • Une session dédiée au partage de pratiques en live, avec le retour d’expérience de trois expert·es — dont deux DRH — sur les solutions de Rezalliance, testées et approuvées par leurs organisations ;
  • Une table ronde en présence de représentant·es de parties prenantes clés, dont l’engagement est indispensable pour faire progresser la bientraitance et l’inclusion au travail : OIT, IOE, Travail.Suisse.
  • Les allocutions d’Arnaud Burgin, Directeur général de la FER Genève, et de Stéphanie Lachat, co-directrice du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG), ont été particulièrement marquantes, donnant le ton à une journée placée sous le signe de l’engagement et de la réflexion.

Il y a eu aussi des moments de forte émotion

  • Un interlude musical porté par un air d’opéra 🎶 et sans micro s’il vous plaît ! Un moment suspendu, vibrant, qui a résonné bien au-delà des murs de l’auditorium.
  • Une exposition artistique et éducative, pensée comme une parenthèse introspective, a accompagné la journée.

Et c’était loin d’être gagné…

Cette année encore, la Journée internationale contre le harcèlement et pour l’inclusion dans le monde du travail a été organisée sans aucun soutien financier de la part des pouvoirs publics.

Ce constat invite à la réflexion, surtout lorsqu’on sait que cette 4e édition a réuni comme chaque année des employeurs et des employé·es, des expert·es et chercheurs, des ONG, des citoyen·nes, ainsi que des fédérations patronales et faîtières syndicales… Un véritable moment transpartisan, comme il en existe peu.

Une absence de soutien qui ne nous a pas découragé, bien au contraire. Cela a conforté notre choix de privilégier l’autofinancement afin de garantir notre indépendance pour poursuivre pleinement notre mission d’utilité publique.

Nous avons relevé le défi avec de la créativité et la solidarité de quelques sponsors privés, nous avons pu l’essentiel des frais d’organisation. Alors, il n’y a pas eu de petits fours, ni de vin, mais du chocolat (Suisse oblige)… et surtout du sens, de la qualité, de la profondeur et de l’authenticité.

Je veux encore dire merci aux sponsors, soutiens logistiques, membres de Rezalliance, équipe de modération et intervenant·es pour leur contribution au succès retentissant de cette 4e édition.

C’est grâce à vous toutes et tous que nous avons pu offrir une fois de plus, cette plateforme unique pour sensibiliser et encourager les bonnes pratiques pour des environnements de travail respectueux, équitables et prospères.

Ensemble, nous avons démontré qu’une vision claire et juste trouve toujours son chemin. La force du collectif aidant, elle arrive à illuminer et éveiller les consciences bien au delà de ce qu’on avait imaginé.

Au fond, que retenir de tout cela ?

  1. Un refus n’est pas une fin, mais une redirection qui oblige à à affirmer notre vision, se recentrer sur l’essentiel, faire des choix plus conscients pour mieux se réinventer.
  2. L’indépendance est une force. Elle a un coût, bien sûr. Elle exige plus d’efforts, plus de créativité.Mais elle permet surtout d’avancer avec intégrité, sans jamais compromettre ses valeurs.
  3. On peut faire grand, même sans faste. Pas de grand budget, mais une exigence forte sur la qualité du contenu et l’intelligence des échanges. Et c’est cela que les participant·es ont salué.
  4. L’agilité est une compétence précieuse. Adapter les formats, transformer les contraintes en leviers, tester d’autres manières de faire…Et s’apercevoir que ça fonctionne encore mieux que prévu.
  5. Un collectif engagé peut déplacer des montagnes. Sponsors, bénévoles, partenaires, intervenant·es : c’est leur implication qui a rendu cette édition possible.
  6. Les émotions laissent des traces durables. La justesse des discours, le mélange d’art et de pédagogie, la sincérité des témoignages…Autant de moments qui transforment notre regard sur le travail et les relations humaines.Comme le dit Maya Angelou : « Les gens oublieront ce que vous avez dit ou fait, mais jamais ce que vous leur avez fait ressentir. »

Le marathon s’achève dans la joie aux côtés de personnes engagées pour une cause commune. Prendre soin de notre bien le plus précieux. Notre humanité. J’en parle plus en détail dans mes interventions, disponibles sur YouTube, notamment les discours d’ouverture et de clôture.

📌 Rendez-vous en 2026 pour la 5è édition.

Joëlle Payom
Présidente fondatrice – Rezalliance

PS: Vous souhaitez rejoindre l’aventure en tant que sponsor, intervenant·e ou partenaire ? 📧 contact@rezalliance.com

📽️ Retrouvez toutes les vidéos de cette édition et des précédentes sur YouTube 👉https://www.youtube.com/channel/UCY2zaC9ERfD79GR0ubPXnqg

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